VILLA OUVERTE

VILLA OUVERTE, poème. ©Pascal Hérault.

J’ai le soleil sur la nuque et l’ombre dans mon cœur

J’ai des souvenirs de plage et d’ombre mêlés

Le parfum des pins dans les dunes

Je me souviens d’une villa ouverte au vent

On y allait et venait au gré des marées

Et des amours conjugués au plaisir de la voile

On appareillait dans la lumière du matin

La peau léchée d’écume et de soleil frais

Vers des routes paresseuses bordées de criques

On naviguait à vue en riant et en chantant

On sautait dans l’eau sombre au large du littoral

La plage au loin s’étirait comme un corps mince

Plus tard on revenait par vent arrière le spi déployé

Comme un étendard de joie et d’insouciance

Les corps essorés d’embruns et de soleil salé

On s’enfonçait mollement sur le rivage

Fatigués et ravis d’avoir communié avec la mer

La faim au ventre comme des naufragés sans blessures

Plus tard encore dans la villa ouverte au vent

On partageait le sable et le feu sur la terrasse fraîche

Dévolue au festin des amours et du vin

L’avenir se nommait Soleil couchant

Tout serait beau le lendemain inéluctablement beau

On s’endormait dans des parfums d’iode et de pins

Puis à nouveau la plage nous appelait dès le matin

Comme un royaume une main accueillante

Qui nous entrainait encore vers l’appel du vent

J’ai le soleil sur la nuque et l’ombre dans mon cœur

J’ai des souvenirs de plage et d’ombre mêlés

J’ai dû toucher là à un paradis qui ne reviendra plus

Mais je le sens encore dans mon cœur d’ombre

Quand je foule le sable de mes souvenirs à la nuit tombée

Sur la plage où dorment les gréments et le vent de demain.

Commentaires

Laisser un commentaire